• Gestion des gaz à effet de serre

En bref : Fromagerie des Basques (Méthanisation du lactosérum et des eaux blanches)

Accompagnement pour la réalisation du projet

  • Atis Technologies

Sources de financement du projet

  • Financement du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, dans le cadre d’un programme pour réduire l’émission de GES.

Technologie propre utilisée

  • Méthanisateur Upflow anaerobic sludge blanket (UASB)

Retombées du projet pour l’entreprise

Environnement

  • 272,5 tonnes de CO2 équivalent par an (GES évités[1] liés au chauffage du bâtiment et au préchauffage de l’eau) ;
  • Préservation des ressources fossiles, énergie non renouvelable ;
  • GES évités, liés au transport du lactosérum : non chiffré.

[1] Calcul GES : carburant mazout type 2, https://transitionenergetique.gouv.qc.ca/fileadmin/medias/pdf/FacteursEmission.pdf

Économique

  • 90 % en économies d’achat de carburant (huile de chauffage : mazout de type 2) soit, 100 000 litre par an, achetés au coût approximatif de 0,90 $ à 1,00 $ le litre, ce qui apporte des économies d’énergie oscillant entre 90 000 et 100 000 $ ;
  • Environ 12 000 $ d’économie liée au transport par camion du lactosérum.

Social

  • Création d’un emploi de qualité ;
  • Liens d’affaires avec des agriculteurs de la région par le don de boues issues du procédé pour valorisation sur leurs terres ce qui représente plus de 200 m3 par an.

Autre retombée

  • Bien que l’entreprise ne mette pas d’emphase sur cette initiative dans ses communications, cette dernière lui mérite notoriété et visibilité. L’initiative est, à l’occasion, présentée à des comités locaux comme la Table régionale Par notre PROPRE.

Entreprise: Fromagerie des Basques

Lien:  https://fromageriedesbasques.ca/

Année / période de réalisation : 2012

Résumé:

Les défis rencontrés par l’entreprise

L’entreprise s’est retrouvée face à un volume important de lactosérum à traiter en raison de l’incertitude d’un producteur de porc concernant la substitution d’une partie de l’alimentation de son élevage par le lactosérum provenant de la fromagerie. L’entente nécessitait une logistique, elle-même présentant des coûts : la location d’un camion avec chauffeur, les frais de transport et de carburant. Parallèlement, la capacité de traitement du système d’épuration de la ville d’accueil de l’entreprise, Trois-Pistoles, atteignait sa pleine capacité

La mise en place du projet

L’ensemble des raisons ci-haut mentionnées ont motivé l’entreprise à procéder à l’installation d’un système de biométhanisation. L’entreprise fonctionne donc de manière autonome en traitant le lactosérum et ses eaux de lavage (les produits de lavage utilisés sont biologiques). Il en résulte un biogaz qui alimente en énergie de chauffage l’ensemble des bâtiments de l’entreprise. Loin de s’arrêter là, la fromagerie a procédé à l’installation d’un système de récupération de chaleur des compresseurs de leurs unités de climatisation. Ce système permet le préchauffage de l’eau d’approvisionnement par l’intermédiaire d’un liquide caloporteur (glycol). L’eau utilisée pour la pasteurisation est donc préchauffée grâce à ce système, ce qui amène des gains énergétiques supplémentaires. Dans l’ensemble, le système permet des économies de 90 % de carburant fossile et de 272,5 tonnes d’émission de GES.

La valorisation agricole des boues résiduelles résultant de la biométhanisation permet de substituer d’autres intrants (engrais, amendements) dans les terres par un partenariat avec un réseau de producteurs agricoles de la région. De ce fait, des répercussions collatérales à l’initiative de la fromagerie sont perceptibles.

Depuis, la fromagerie s’est développée et, sans cette intervention, la quantité de mazout émise depuis 2012 aurait plus que doublée et, parallèlement, celle d’émission de GES aussi.