Financé par le Fonds écoleader
  • Économie circulaire
  • Gestion des gaz à effet de serre

Un filtre autonettoyant, la promesse de Propulsa Innovations

Par Mélodie Charest

Un filtre à air qui se nettoie tout seul? Ce n’est pas une utopie chez Propulsa Innovations, mais bien une fierté depuis 2016. L’entreprise de Chicoutimi s’est tournée vers le Fonds Écoleader pour atteindre le prochain niveau : assister, à distance, ses clients des États-Unis et d’Afrique dans la maintenance de son produit.  

  

Il y a sept ans, Propulsa Innovations s’est engagée à proposer un filtre équipé d’un capteur de pression qui évalue la quantité de poussières incrustées. Une fois que la pression atteint un niveau prédéterminé par Propulsa, bien en deçà des limites imposées par les fabricants, un signal est envoyé à l’opérateur pour qu’il nettoie le filtre.  

« À ce moment-là, l’opérateur va couper son moteur et appuyer sur un bouton et une fréquence de sons très basse va être émise pour faire retomber la poussière dans l’atmosphère.  Le cycle nécessite moins de 15 secondes », nous explique Jonathan Lévesque, directeur général adjoint de l’entreprise.  

L’objectif premier de ces filtres était de fournir de l’air frais aux opérateurs de machinerie lourde, comme les tracteurs à chenilles ou les pelles mécaniques, qui travaillent bien souvent dans des environnements poussiéreux. Rapidement, leurs cabines deviennent de véritables boules à neige en verre… remplies de poussière!  

« Avec cette innovation, on proposait de garder la poussière à l’extérieur, mais on nous a rapidement demandé de l’intégrer au moteur », précise monsieur Lévesque.   

 

Des économies de temps, d’argent et d’émission de gaz à effet de serre  

Monsieur Lévesque nous parle d’un client au Burkina Faso qui devait changer le filtre à air de ses tracteurs à chenilles deux fois par jour. Depuis que le système de Propulsa a été installé, soit il y a un an, aucun filtre n’a été changé. En plus d’éviter de faire de la maintenance plusieurs fois par jour sur sa flotte, le client estime faire des économies substantielles d’essence de 300 $ par jour par machinerie.  

 Le lien entre le filtre et l’essence est considérable : « Un filtre en bon état permet aux moteurs d’effectuer la combustion plus efficacement, ce qui nécessite moins d’essence et génère moins d’émission de gaz à effet de serre » vulgarise, monsieur Lévesque.  

Un autre client de l’entreprise a rapporté avoir réalisé des économies de 128 000 $ par année par pelle mécanique pour ses opérations portuaires dans la région de La Baie, en plus d’offrir de l’air frais aux opérateurs. Le groupe minier explique ces économies par la réduction de l’utilisation d’huile à moteur pour faire fonctionner ses véhicules, mais aussi des économies de temps qui ont des répercussions importantes sur ses finances et, bien sûr, l’économie sur les filtres eux-mêmes.   

  

Un coup de pouce du Fonds Écoleader  

Propulsa Innovations a cogné à la porte du Fonds Écoleader pour mettre en place un système de suivi à distance. Bien que le nettoyage des filtres se réalise par l’opérateur en appuyant sur un bouton, Propulsa remarque que les équipes de maintenance ont besoin d’un support supplémentaire.  

« Même un mécanicien d’expérience n’est pas habitué de voir un système comme le nôtre. Auparavant, les mécaniciens confirmaient que le filtre avait atteint la fin de sa vie utile visuellement.  Avec notre système, la lecture précise de la pression de restriction confirme que le filtre est toujours performant, peu importe son aspect physique », explique monsieur Lévesque.  

À l’heure actuelle, lorsque les clients de Propulsa ont un problème avec leur filtre, ils doivent envoyer le contenu d’une carte SD intégrée dans leur système par courriel au service technique de Propulsa Innovations. Cette carte enregistre toutes les opérations. Le suivi à distance que l’entreprise mettra en place dès cette année permettra d’augmenter l’efficacité du produit et de mieux accompagner les clients.